
Comme je le dis souvent, même si la magie commence une fois L’Artist sur scène les aftershows ne sont pas toujours une partie de plaisir… physique.
Ce concert plus intime en deuxième partie de soirée programmé au « Nighttown » de Rotterdam fut clairement communiqué grâce à des flyers distribués avant le show officiel et une annonce faite dans la salle.

Mais avant d’aller plus loin je vais brièvement vous résumer ma journée :
5 heures de route de Paris à Rotterdam, 4 heures d’attente devant la salle de concert, 2heures 30 de show.
Après ceci, il faut donc se rendre à l’aftershow.
J’arrive au lieu dit à 23 h 30 où plus de 500 personnes sont déjà présentes, la téléportation devant exister à Rotterdam ! En bon français indiscipliné je m’approche du milieu de la file où je suis littéralement propulsé, et à l’intérieur de laquelle je me retrouve comprimé façon émeute…. pendant 1h10…
Il nous fait souffrir l’Artist, mais ce n’est qu’un début, car une fois à l’intérieur, jusqu’à 3h du matin, l’attente est encore plus longue….. debout dans une salle un peu moins grande que l’Elysée Montmartre pour ceux qui connaissent évidemment… d’une capacité de 1000 personnes parait-il.
Après avoir patienté tout ce temps sur des titres tels que « Flashlight », « If you want me to stay », « The undertaker », « Cosmic slop » et autres « Jungle Boogie » et « Fire », j’étais littéralement mort (de fatigue bien sûr… et d’ailleurs tout le monde était très fatigué, tellement exténué que nous n’avions plus la force de nous plaindre.)
Bref tandis que New Power Soul raisonne dans les enceintes, et que le rideau est toujours clos, le « Kickdrum » de Kirk J commence à donner le tempo… les lumières s’éteignent, le jam commence.
Peut-être sont-ils en train de finir la balance (je n’ai d’ailleurs jamais autant vu O(+> se battre avec ses ingénieurs pour essayer d’avoir un son correct), toujours est-il qu’il faudra attendre 5 bonnes minutes avant le « One, Two Three » fatidique .
Et Là la magie recommence, adieu les crampes (enfin presque) et voici le groupe au complet avec un matériel de location, à savoir M.Hayes debout devant 1 seul (!!!) clavier, Kirk J au milieu sur une batterie qui n’est pas la sienne, et à droite notre Génie lui aussi derrière ses claviers….
Ca tourne, c’est parfait… Je vous épargnerai toute les banalités que je pourrai vous trouver à propos de son charisme, mais quand il est là…il est LA !
Le show a duré 1 h.. « Quoi 1 heure, mais c’est du vol ! » Hurlent déjà les grincheux… Et bien détrompez vous, ce fut une heure d’une densité et d’une richesse remarquables. L’Artist nous a administré en 1 heure ce que la moitié des groupes ne parviennent pas à faire en 2. Je ne sais pas si cela se sentira sur le pirate qui sortira surement bientôt :-),
mais sa présence, ses solos, ses versions de « Let’s work » et « Delirious ».. ses jams avec Larry Graham et NPG, prouvent encore que ce type reste ce qui se fait de mieux en Funk encore aujourd’hui.
Larry arrive après « Delirious ». Chaque morceau est prétexte à un jam. Et surtout tous les regards sont focalisés sur O(+>, véritable chef d’orchestre que tout le monde suit au doigt et à l’oeil.
Puis il y a THE WAR, un titre étrange, presque expérimental (pour lui en tous cas), qu’il nous sert avec fierté et assurance. Mr O(+> a 40 ans et ca s’entend dans ce morceau qui, même s’il désoriente certains et/ou laisse sceptiques les autres, démontre une grande maturité chez notre Homme.
Concernant les prestations sur scène, on atteint la perfection: Graham admire L’Artist qui admire Graham, et nous, on partage leur joie de jouer ensemble… Quel honneur !
O(+> est en forme, il joue de sa complicité avec son public, il est dans son domaine (son royaume) et se permet même de manger son sandwich quand les autres font leur solo. Le sandwich devient alors un jeu , puisqu’à chaque bouchée, il nous mime l’étouffement, le dégoût…etc… Un détail penserez vous… Et bien je ne crois pas. Voir O(+> manger en jouant du piano et en jammant avec ses potes, c’est une manière de nous inviter chez lui.
Nous ne sommes plus en face d’une Star mais d’un être humain…. Et ca aussi c’est important.

Voilà à 4 h 15 il nous a fallut reprendre la route et me voici là pour faire partager mon aventure et vous souhaiter de prendre autant de plaisir à Paris ou dans les autres villes…
Quelques détails pratiques: le prix d’entrée de ce 2è show était de 150 francs. Et je crois que si un aftershow est programmé à Paris, il sera aussi annoncé lors du concert au Zenith…
Allez
Peace
And B. wild… comme il le dit si bien
Set List :
Talkin’ loud and sayin’ nothin’
Let’s work
Delirious
Hair
Blues instumental
War
Santana’s Medley