Prince 1958 - 2016 de Mobeen Azhar

Les livres sont à l’honneur cette semaine sur Schkopi. Après celui de Mayté dont nous parlions hier, voici dans un autre registre, un très beau livre abondamment illustré.

Moins de 6 mois après la disparition du plus passionnant des artistes de ces 30 dernières années, Gallimard sort Prince 1958-2016, un livre de Mobeen Azhar et préfacé par Philippe Manoeuvre.

Ce « beau livre », au prix de 25 €, bénéficie d’une traduction dans plusieurs langues, et d’une diffusion quasi simultanée dans plusieurs pays.

Le communiqué officiel

Cet ouvrage propose de découvrir en images toute la vie du kid de Minneapolis, depuis ses débuts jusqu’à ses tout derniers projets. L’auteur, Mobeen Azhar, a pour cela rencontré et interviewé les membres les plus éminents de l’entourage de l’artiste, de ses amis d’enfance à ses musiciens les plus fidèles. Riche d’anecdotes et de photographies pour certaines inédites (dont les fameux portraits de jeunesse réalisés par Robert Whitman), « Prince, 1958-2016 » révèle toutes les facettes de l’homme et de l’artiste.

Mobeen Azhar est journaliste à la BBC, collabore à Rolling Stone et est un grand fan de Prince. Son documentaire Hunting for Prince’s Vault, dans lequel il a réussi à faire parler ses collaborateurs pour la première fois, a fait le tour du monde et a été salué par la critique. Il a assisté à 53 concerts de l’artiste.

Prince Documentary- Hunting for the secret vault – BBC News from Mobeen Azhar on Vimeo.

Un portrait à plusieurs voix

Mobeen Azhar compile ici différentes interviewe et entretiens qu’il à pu avoir avec l’entourage plus ou moins proche de Prince. Les 142 chapitres richement illustrés, se composent de courtes interventions. Nous retrouvons les classiques et incontournables Eric et Alan Leeds, Susan Rogers, Dr Fink, Michael B et Sonny T, Gayle Chapman etc… Un peu plus rares, ou récents dans la cour princière, Sam Jennings, Fafu, Marcus Anderson ou Mononeon livrent aussi leurs anecdotes.

Décalage volontaire

Dès le sommaire, l’auteur choisit le décalage et le second degré dans les titres de plusieurs chapitres afin de susciter la curiosité. En effet, de quoi peuvent bien parler Fafu dans « Un pénis géant et en Or« , Sam Jennings dans « Les noirs aiment le poulet », ou Angelo Moore dans « ma guimbarde s’appelle reviens« . Les puristes ne sont pas en reste. Le Maestro Eric Leeds se souvient de The Flesh, Fafu revient sur les sessions de The Undertaker, et Najee aborde son travail sur The Rainbow Children qu’il compare à Bitches Brew.

Prince : 1958-2016, est donc un bel ouvrage qui trouvera sa place dans votre collection qui risque de s’étoffer tout au long de l’année jusqu’en avril 2017